“Where is m’y mind” à lire..
Le 19 octobre 2017, 15h – 7742m. J étais au sommet du Nuptse avec mes amis Benjamin Guigonnet et Fred Degoulet. Ce sommet, cet aimant de 3 années intensives de vie a fond les ballons, Nuptse, Nanga Parbat , Nant Blanc en sont la représentation la meilleur… Nous étions la haut Pleins d émotions et beaucoup de larmes. C était juste incroyable ! La vue était incroyable sur l’Everest le Pumori, le Cho Oyu, l’Ama Ablam et des dizaines d autres masses géantes Himalayennes… les vallées lointaines étaient immenses. La lumière de fin de journée était rasante et légère. L’horizon infini, le ciel des hautes altitudes toujours aussi sombre et profond. Il n’ y avait pas de vent, il faisait chaud, pas un bruit. Je pleurais. Je pleurais fort dans mon corps de joie, de joie d’avoir réussi, de joie de la vie. Je pleurais de tristesse, de tristesse de certains moments de ma vie, des aléas de celle-ci, de certaines choses qui n ont pas fonctionné au cours de celle-ci , des fois on aimerai retourner dans le passé et faire machine arrière. Durant certaines marches sur ce Nuptse les larmes filtrait à travers mes lunettes. Comme si là-haut il y avait une machine à remonter dans le temps et à revoir toute sa vie depuis l’extérieur. C’était un mélange étrange, comme si la haute altitude avait altérer l’expression de mes sentiments j étais stone en apesanteur au près de mes copains. Cette grimpe c était la consecration de 3 années de détermination et d’éssais à rêver. Comme quoi, lorsque il y a de l’amour tout est possible. Merci l amour !
Le 20 octobre il est 9h lors de la descente aux alentours de 7100m tout basculera en situation très complexe. J’étais avec Fred à un relais lorsque je me suis fais blasté par un rocher où morceau de glace de la taille d un bowl. Arrivé à pleine vitesse le choc sera très violent il sectionna une partie de ma bretelle droite de sac à dos et percuta violemment mon homoplate en m’écrasant les muscles du dos. Aimant à Rocks? L envi de tomber dans les vapes arrive tout de suite. Je souffre, je pleurs de douleurs, je cris. Nous étions dans les couloirs de l’enfer . Les pierres prenaient toutes les directions. La seul loi ici était celle de l apesanteur à grande vitesse. Mon unique pensé à ce moment, ce n’est pas ce bras droit peu utilisable. Il m’importe peu en fait. Mais ce qui me passe par la tête est la vie et les conséquences vers lesquels il enmènes moi et mes copains. Peut être vers notre perte. Je ne veux pas rester ici à 7100m. J ai peur? Peur de mourir dans ce fichu cul de sac. il y a encore 1400 m de rappel à faire, j ai la trouille. J étais un handicapé. Je ne servai à rien je m’endormai au relais à cause de la dope que j’avais pris. Où était l’issue? Fred en perdra même les pédales et ses forces lors de la traversée de ce couloir guillotine. C’etait la crise au Nuptse à 7000m!
Finalement sous le coup de médicaments magique et grâce à la grande aide de mes compagnons après une pause à 6500m et l’un des plus beaux couché de soleil au monde le Nuptse s’apaisera, nous épargnera et nous laissera finir les rappels à 1h du matin. Je rentrai à la tente apaisé d un retour vivant et non catastrophique.
Ma mère m’enverra une pointe quelques jours plus tard par message Suite à des termes glorieux de notre ascension que nous avons utilisé sur fb par rapport aux termes de “gang” et aux mots que nous utilisons. Elle me rappelle que ce genre de montagnes nécessite respect, que ce ne sont pas des jeux et qu’elles sont bien plus suprême.. :
” le mot “casse du siecle” me géne, je remercie le Nuptse de vous avoir épargné, et seulement d avoir donné un signe sur ton épaule, l’humilité est dans votre réussite, votre persévérance. Je remercie le Nuptse de vous avoir épargné. Gros bisous”
L’inquietude d’une mère s’exprimait. Elle à raison, cette montagne nous avait tout donné, et nous a aussi épargné. J ai eu le sentiment que cette année elle était plus risqué que l année précédente, aussi en même temps elle nous a toujours montré qu’elle était dangereuse et que la côtoyé allai être non sans dommage. Ce que je veux dire par là, c’est que ce qui est arrivé était prévisible statistiquement au bout de 7 jours… Pour un moindre mal. Merci Nuptse de nous avoir donné en nous protégeant.
Voilà une partie de l’histoire du Nuptse. Cette année 2017 fut incroyablement incroyable, et très difficile par les événements vécue tant par les réussites, gloires et echec . 2017 fut marqué par le décès de notre amis ueli steck sur les pentes de ce même Nuptse, je rend un grand hommage à ce grand monsieur de l’alpinisme avec qui en 2015 nous grimpions ensemble avec Colin Haley et ben sur les pentes de cette même montagne. Mais pour moi cette ascension c’est surtout un salut à mon ami Hervé Maneint partis le 21 avril 2017 à l’Angélique. Il n’y a pas un jour sans lui quelque part avec moi. Dans un virolet, un pas, un mouvement, une adhérence, une virvolte, un wedze.. “Tout à un début et une fin. C’est juste une histoire de temps à accepter” m’avait il dit une fois dans la voiture. À interpréter tel que vous le souhaitez. Je lui dédie cette ascension. À toi #RV. Et mon coeur va à ma mère, Isis, Damien, ma famille, Cathy, Arthur, Louis, la famille de Hervé, Mes amis.
Je tiens à remercier du fond du cœur pour cette ascension @benjamin guigonnet, @fred degoulet, Robin Revest, Pralhad Chapagain, @Nicolas feraud, @Stéphane Benoist, Lopsang Cheten Sherpa, Tenzing Jangbu Sherpa, Giovannibattista Rossi, Abina Wheeler ainsi que tous mes amis de toujours. Félicitations à Melody la future maman du Benjamin junior! Belle vie au gamin! Place aux prochains rêves… Merci aux partenaires personnels et tout particulièrement à ceux qui ont mis du blés dans le projet. FFME – Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, blue ice, DOLOMITE INTERNATIONAL,@simond ceux qui ont donné un bon coup de pouce Garmin Scott outdoor research Mokenvision Ice rock bonnet de Céline julbo tingerlaat
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